Netflix, le remède de la rentrée

par Claire Nakkachi | le 9 septembre 2016

La rentrée annonce notre grand retour sur le canapé après de longues journées passées à rattraper le temps perdu durant l’été. Vous aviez une mine maussade hier soir, rien de mieux que Netflix pour vous faire oublier les tracas quotidiens ! En débutant la nouvelle saison de Narcos, le géant américain du streaming vous enverra dans le cartel de Pablo Escobar où la cocaïne se respire et les dollars pleuvent à mesure que les cervelles sautent. Vous vous laisserez facilement séduire par le grain sépia du film, à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Quelques épisodes vous suffiront pour guetter la mort à chaque coin de rue de Medellín . Si vous n’êtes pas adeptes du sang, pas d’inquiétude, il y en a pour tous les goûts sur Netflix. Orange is the new black par exemple, où l’on savoure quatre saisons de rebondissement entre les quatre murs de la prison de Litchfield.

https://www.youtube.com/watch?v=E7q6tIlb82w

Revenons sur la success story de Netflix, qui représente aujourd’hui plus de 75 millions d’abonnés pour 125 millions d’heures de visionnage par jour. Au delà d’un catalogue très bien fourni en superproductions (Breaking Bad, Fargo, Narcos, The Walking Dead, Dexter, Derdevil…) Netflix surfe surtout sur la sur-abondance de pubs charriées par les autres moyens de visionnage. C’est peut-être ça finalement sa réussite, faire payer pour éviter que l’utilisateur ne se farcisse tous les spots pré-rolls à rallonge des nombreux sites de streaming illégaux. Nielsen, l’entreprise spécialisée dans l’analyse de data l’affirme, une personne qui privilégie Netflix plutôt que les chaînes traditionnelles s’épargne 158,5 heures de publicités par an. Aujourd’hui, le téléspectateur est prêt à s’offrir un abonnement pour un accès illimité sans promotion du dentifrice entre le visionnage de ses épisodes préférés.

Pour ceux qui ont déjà épluché l’ensemble des séries, vous savourez déjà le nouveau-né, The Get Down. L’intrigue se situe dans les années 70 dans le South Bronx black et latino. Vivier de la pauvreté pour certains, de l’élévation d’un nouveau genre musical pour d’autres, qu’on appellera plus tard, Hip Hop. Force est de constater que l’on s’attache à ce crew de six jeunes amis. Vinyles en mains et baskets pumas rouges aux pieds, ils vont se former au mix underground quand tout le monde écoute encore le disco. Cette immersion à un coût, 120 millions de dollars de budget. A l’origine de ce projet visuel faste, il y a le réalisateur Baz Luhrmann déjà connu pour ses films Moulin Rouge ou Gatsby le magnifique. Décrit comme mégalo par la critique, il a encore une fois réalisé un projet repoussant les limites techniques… et budgétaires. La seule constante entre ses œuvres est surement sa représentation du romantisme exacerbé, et une certaine obsession à rendre la comédie, musicale.

https://www.youtube.com/watch?v=rvdNR2HLxhA

Pour promouvoir cette sortie attendue, Netflix a comme à son habitude mis les petits plats dans les grands. En collaboration avec l’agence Biborg, Netflix a créé un affichage interactif dans une vitrine de Bruxelles. Détectant le passage des passants, une silhouette tout droit sortie de The Get Down se met à danser. A en voir les riverains, le dispositif provoque une envie compulsive de bouger au rythme hip hop. Encore une opération promotion qui va faire parler d’elle.

Netflix savoure son heure de gloire, et nous, des millions d’heures de visionnage !

Crédit vidéo / photo :

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