Le mot #51 : ombrophobie

par Claire Nakkachi | le 3 juin 2016

Par les temps qui courent, il ne fait pas bon mettre le nez dehors pour les ombrophobes. Force est de constater que nous sommes en juin et pourtant la pluie ne cesse de tomber sur nos têtes blasées.

Même si le mauvais temps quotidien est à deux doigts de nous déclencher à tous une overdose hydraulique, certaines personnes ont une réelle peur morbide des orages et averses : les ombrophobes ! Une goutte, et c’est la goutte qui fait déborder le vase… ou la Seine. D’ailleurs, elle est dans toutes les bouches, la Seine. Les médias nous noient d’informations sur cette fameuse crue centennale. Si par erreur vous vous êtes aventurés dans les bas fonds de Wikipedia, vous avez pu lire une définition pointue de ce phénomène. Il paraîtrait que la crue centennale survient en moyenne tous les 100 ans, soit une fois par siècle, soit par tranche de 100 années, à raison de 36 500 jours par siècle… Après avoir bu la tasse de données chiffrées sur l’occurrence des crues, vous vous sentirez comme un poisson dans l’eau sur Wikipedia, et vous avalerez volontiers la page sur la Crue de la Seine 1910. Un débordement de 8,62 mètres sur l’échelle hydrométrique du pont Austerlitz est enregistré. Seule fois de l’histoire où les députés se sont rendus à l’Assemblée nationale en barque. Alors que la montée des eaux a pris seulement une dizaine de jours, la décrue s’est étalée sur 35 jours. Autant vous dire que si le phénomène se produit de nouveau, la routine parisienne sera bateau, boulot, dodo.

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Maintenant que vous connaissez le terme ombrophobie, vous pourrez l’utiliser comme excuse pour ne pas accompagner votre grand-mère au Puy du Fou ce week-end ou comme prétexte pour emprunter le ciré Petit Bateau de votre petit frère.

Crédits photos :

Elyan Parker